Des heures, des jours, les nuits à veiller.
Oser le regard figé dans les cimes.
Fouler les fourrés, les chemins, les rives.
Et le fleuve à boire des ciels sans fin.
Tu dis les lieux traversés du pays dans la gravité des schistes.
Errance en paysage que poésie essore.
Tu parcours ces lieux, la chapelle, les Chauvelleries, les Robins.
Les mêmes que vous Manoll et Cadou, Bérimont, Bouhier ou Béalu.
Tu les entends encore, ça cause près des boires.
Là, les frênes ont bien grandi, d’autres gisent à terre des années plus tard.
Les bois morts sous tes pas secs suent les chuchotements gelés des hommes endormis.
Le paysage bouge en secrètes secousses.
Rochefort, St Aubin, Chalonnes et Béhuard.
A la Haie longue, on peut voir la Loire étale et longue, alanguie en permanence.
Ecrire, c’est attraper de l’espace l’inconstance.
La poésie résistera à l’usure des ans.
Texte de Catherine Malard
0 commentaire